L'épuration des eaux usées urbaines
Les stations de Biganos et de La Teste de Buch, d’une capacité de 150 000 équivalents habitants, ont été inaugurées par Jean Louis BORLOO Ministre de l’écologie en juin 2007.
Les filières de traitement de ces deux stations sont quasiment identiques. Elles sont notamment équipées :
- d’une unité de traitement des eaux usées par décantation primaire physico-chimique accélérée par une décantation lamellaire, précédée d’une coagulation floculation intégrée qui conduit à une densification et un épaississement des boues,
- d’un traitement biologique par cultures fixées,
- d’un traitement bactéricide des effluents. Ce traitement tertiaire n'est pas obligatoire mais les élus du Bassin ont souhaité aller au-delà des normes européennes et se sont imposés un traitement tertiaire consistant à désinfecter par UV les eaux, avant leur rejet en mer. En effet, les eaux épurées subissent en haute saison (15 mai - 15 septembre) un passage aux rayons ultra-violets permettant d'éliminer les bactéries et virus, sans ajout de substance chimique.
La station de Biganos est également équipée d’un traitement des matières de vidange, des graisses, des sables et matières de curage des réseaux.
Ces deux stations bénéficient également d’un traitement des odeurs et du bruit. Ainsi, tous les ouvrages susceptibles d’émettre des odeurs sont, soit situés dans les bâtiments, soit couverts afin d’être ventilés et désodorisés. Les équipements générant du bruit sont regroupés dans des locaux insonorisés.
La station de Cazaux, quant à elle, d’une capacité de 5 000 équivalents/habitants, a été mise en service en 1987.
Cette station est notamment équipée d’un traitement biologique type « boues activées en aération prolongée », suivie d’un clarificateur.
À noter que l’usine Smurfit Kappa a mis en service sa propre station d’épuration physico-chimique en avril 1997, puis un traitement biologique par méthanisation des effluents les plus concentrés en décembre 2002.
La valorisation des boues d'épuration
L’épuration des eaux résiduaires conduit à la création de déchets dénommés « boues », qu’il convient de traiter par élimination progressive de l’eau. Les boues sont floculées à l’aide de polyélectrolytes de synthèse et déshydratées mécaniquement :
- Station de Cazaux : par un filtre à bandes qui permet d’obtenir un produit constitué de 83 % d’eau et de 17 % de matières sèches,
- Stations de Biganos et de La Teste de Buch : par des centrifugeuses (les éléments les plus massifs sont emportés par leur poids) et un séchage thermique qui permet de réduire le volume des résidus de 75 %. En 2015, le SIBA a investi dans un nouveau système de convoyage et de stockage des boues séchées sur ces 2 stations.
Les boues, dont la valeur azotée est relativement faible, constituent un excellent amendement calcique et représentent une source intéressante d’acide phosphorique pour les végétaux. Par ailleurs, issues d’ouvrages traitant uniquement des eaux usées urbaines, elles sont pratiquement exemptes de métaux lourds, préjudiciables à la qualité des sols et des cultures.
La production de boues séchées s’élève à environ 3 600 tonnes de matières sèches (MS) chaque année, valorisées en compostage.