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au 05 57 17 17 20

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Chaque année, avec l’arrivée des beaux jours, la nuisance causée par les moustiques devient une préoccupation importante pour les habitants de notre territoire. Face aux moustiques autochtones ou communs, le SIBA surveille et traite les gîtes larvaires principalement situés sur les secteurs endigués autour du Bassin d’Arcachon.

Mais la nuisance principale est causée par le moustique tigre implanté depuis quelques années sur notre territoire tout comme sur une grande partie de la France. Pour lutter contre cette nouvelle espèce, dont la très grande majorité des gîtes se situe sur les propriétés privées au plus près de l’Homme, le SIBA mobilise la population. Les autorités publiques ne peuvent, en effet, lutter seules. Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples, doit participer à la lutte contre la prolifération des moustiques.

Est-ce qu’il existe d’autres solutions à mettre en œuvre ?

Le SIBA reste très attentif aux moyens de lutte contre les moustiques proposés sur le marché afin de juger de leur efficacité et étudier, le cas échéant, leur mise en œuvre si une solution s’avérait efficace.

En début d’année 2023, le SIBA a lancé un appel à projet afin de rechercher une solution innovante de lutte contre les moustiques et accompagner son développement et sa mise en œuvre sur le territoire du Bassin d’Arcachon. Malgré une enveloppe financière de 200 000 € TTC dédiée à cette mission, aucune solution n’a malheureusement été identifiée.

Les pièges à moustiques :

Il existe principalement deux catégories de pièges utilisés pour lutter contre les moustiques femelles, qui sont les seules à piquer :

les pièges passifs : pièges pondoirs qui ciblent les femelles recherchant un gîte pour pondre. Ils sont constitués d’eau stagnante pour attirer les femelles avant de les piéger (bande collante, etc.). Ces pièges visent à casser le cycle de reproduction en évitant la ponte. A noter que s’ils ne sont pas entretenus, ils peuvent devenir des gîtes productifs en moustiques adultes !

les pièges actifs (ayant besoin d’électricité) : plus chers et plus efficaces, ces pièges simulent une proie par la diffusion de CO2 (tout comme lors de la respiration d’un mammifère) et/ou d’odeur (par exemple de l’acide lactique reproduisant l’odeur corporelle humaine). Les moustiques attirés sont aspirés par une ventilation électrique puis piégés dans un filet. A noter que les pièges actifs utilisent du CO2, de l’acide lactique ou d’autres substances qui sont considérés comme des biocides et, à ce titre, sont soumis à une autorisation de mise sur le marché (AMM). Cette AMM a pour objectif d’évaluer les risques pour l’être humain et l’environnement.

D'après les données disponibles dans la littérature scientifique, certains pièges sont capables de capturer des moustiques à condition qu'ils soient bien entretenus, bien positionnés et qu’ils soient en nombre suffisant dans la zone à protéger. Cependant, il faut rester vigilant par rapport à certaines mentions publicitaires paraissant largement abusives (« zéro nuisance » / « prouvé scientifiquement », etc.).

Même si des moustiques sont capturés, la proportion de capture n’est pas connue. Est-ce que ces pièges sont efficaces, à savoir capables de capturer suffisamment de moustiques pour avoir une incidence sur la nuisance ressentie ? Une réponse affirmative est loin d’être établie.

Par ailleurs, le rayon d’action d’un piège actif est évalué à 60 mètres maximum par les fournisseurs. C’est-à-dire qu’un moustique situé à moins 60 mètres du piège est susceptible d’être attiré par le piège. Cette distance est un maximum annoncé, elle est évidemment largement inférieure suivant les conditions météorologiques (vent).

En prenant comme hypothèse que ces pièges sont efficaces (ce qui n’est pas établi comme indiqué ci-avant), leur installation sur le domaine public (dans les rues) n’aurait pas d’incidence sur la nuisance ressentie par les habitants car les zones à protéger (jardins privés) sont situées très majoritairement au-delà d’une cinquantaine de mètres.

En conclusion, certains pièges constitueraient une solution de lutte contre les moustiques d’ordre privé car ils doivent être positionnés en nombre et directement au sein des zones à protéger, à savoir les jardins privatifs. Cependant, le SIBA ne peut se porter garant des résultats. Par contre, ils ne sauraient constituer une solution d’ordre public.

Dans tous les cas, les pièges ne sont pas une solution miracle. S’ils sont utilisés, ils doivent l’être en complément des moyens de lutte à la source, à savoir couper l’eau aux moustiques au travers d’une mobilisation citoyenne. C’est la raison pour laquelle le SIBA informe les habitants des bons gestes à pratiquer auprès de la population via des campagnes de communication régulières.

Le lâcher de moustiques stérilisants :

Depuis quelques années, est étudiée la technique consistant à réduire une population de moustiques par des lâchers récurrents et massifs de moustiques stérilisants.

Les moustiques génétiquement modifiés

À ce jour, une seule technique basée sur des moustiques génétiquement modifiés est opérationnelle, aux Etats-Unis, avec un déploiement en cours après des tests réalisés à grande échelle. La descendance des mâles génétiquement modifiés meurt avant d’atteindre l’âge adulte. Une société a été autorisée par l’agence américaine de protection de l’environnement à relâcher jusqu’à 2,4 milliards de ses moustiques génétiquement modifiés jusqu’en 2024.

Du côté de la France, selon le Haut Conseil des biotechnologies (HCB), l'utilisation de moustiques modifiés "ouvre des perspectives intéressantes en termes de contrôle de populations de moustiques vecteurs". En visant une espèce donnée, elle "permet a priori d'éviter les effets collatéraux communs aux produits toxiques et aux destructions d'habitats". Dans tous les cas, "les impacts environnementaux et sanitaires des moustiques modifiés devraient être évalués préalablement aux lâchers", souligne le HCB.

Cependant, les résultats jugés positifs aux Etats-Unis sont contestés par certains scientifiques, qui pointent le manque de recul, le peu de données scientifiques ayant pour l’instant été produites, et les risques comme le développement d’une espèce hybride ou l’augmentation en parallèle d’autres espèces de moustiques.

TIS : la technique de l’insecte mâle stérile

Pas encore opérationnelle mais à l’essai, elle consiste à élever des moustiques mâles, à les stériliser par irradiation aux rayons X et à les relâcher sur le terrain. Ils vont alors s’accoupler avec les femelles. Les œufs pondus seront alors stériles.

Depuis 2009, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) conduit des recherches visant à étudier la faisabilité de cette technique pour lutter contre le moustique tigre. Des essais sont en cours depuis plusieurs années à la Réunion et en héxagone.

Cette voie semble prometteuse, mais elle nécessitera le développement de moyens lourds pour élever et stériliser ces moustiques en masse. A ce jour, le coût de revient d’une mise en œuvre opérationnelle n’a pas été dévoilé.

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